Il y a des souvenirs d’enfance qui persistent dans nos mémoires, qui font ce que nous sommes aujourd’hui. Je parle ici de beaux souvenirs d’enfance (même si cela vaut pour les moins bons mais gardons une jolie note dans ce billet). Ces souvenirs d’enfance sont comme un fil tendu dans le temps qui nous raccroche à la Vie lorsque certaines choses ne vont pas. Il suffit d’un rien pour nous replonger dans ces doux moments: une musique, un film, une odeur, un goût, une action.
Pour ma part, mes souvenirs d’enfance, outre qu’ils sont rattachés à l’Afrique, me ramènent invariablement chez mes grands-parents maternels lors de mes vacances en métropole dans le Tarn. Comme bon nombre de leurs compatriotes, ils avaient fui le régime franquiste et avaient atterri en terre tarnaise en tant que métayers. Là, ils ont fondé leur famille. Là, est née ma Maman avec ses frère et soeurs. Là, où sont un peu mes racines.
Aller chez mes grands-parents (Carmen et Joseph), c’est passer du temps avec mes cousins à construire des cabanes, à rigoler, à se disputer, à aller taquiner les vaches dans le pré, à donner le biberon aux agneaux. C’est aussi, rester calfeutrée dans la maison pendant que les grands sont en train de tuer les poulets, c’est aider mon abuelita à faire le gâteau au yaourt, la crème aux oeufs, c’est la regarder en train de préparer la paella (depuis, je suis TRES difficile en matière de paella 😉 Là où je la déguste avec plaisir c’est au village de mon grand-père dont nous sommes originaires en Aragon et préparée par las primas. Non, je ne suis pas ch..te ! Juste sentimentale)….
C’est enfin aller cueillir les fruits directement aux arbres fruitiers de mon grand-père: les cerises, les pommes, les poires, les pêches, les figues et … les prunes ! Aaaaaah les prunes !! Mes préférées de toute la saison des grandes vacances. Je les attendais avec une telle impatience. Il y avait les vertes et les rouges dont je me régalais indifféremment. Je me vois en train d’aller en grapiller dans la cuisine le soir, alors que nous étions tous réunis soit devant la TV, soit sur la terrasse en attendant le feu d’artifice du 14 Juillet ou du 15 Août. Je les aimais au point que moi qui n’aimais pas la confiture, je courait après celle aux prunes de mon grand-père. C’est dire ! Elle était d’anthologie, j’vous jure ! Il me semble avoir encore le goût sur mes papilles.
Alors voilà, mes grands-parents sont partis il y a un petit moment, ma Maman aussi, beaucoup plus récemment… mais mes souvenirs, mon enfance restent grâce à eux. Et lorsque la saison des prunes arrive, c’est avec une certaine émotion que j’en achète. Ma joie se trouve maintenant au travers de ma fille qui les adore elle aussi.
La semaine dernière, j’ai acheté des reine-claudes qui sont mes préférées après celles de chez mon grand-père bien sûr 😉 Comme j’avais envie de les cuisiner pour un dessert gourmand et rapide, quoi de mieux que de faire un crumble ? Les reine-claudes juste saisies au beurre. Pas de sucre pour garder cette petite acidité présente dans les reine-claude. Et un crumble à base de noix pour utiliser la poudre de noix que j’avais reçu dans le colis gourmand Piment d’Espelette.
Je vous présente donc: Crumble à la reine-claude et à la poudre de noix
Pour 4 personnes (deux mini cocottes Le Creuset)
24 prunes reine-claudes
10 grammes de beurre doux + 30 grammes
60 grammes de farine
60 grammes de poudre de noix
60 grammes de sucre
QS d’amandes effilées
Et comment qu’on fait ?
Couper les reine-claudes en 2 et enlever le noyau.
Dans une poêle, faire fondre les 10 grammes de beurre et faire revenir rapidement les prunes. Il suffira juste de les enrober de beurre sinon vous risquez d’avoir une compote toute défaite. Réserver.
Dans une autre poêle, faire colorer à sec les amandes effilées. Réserver.
Préchauffer le four à 180°C.
Dans un récipient, mélanger le sucre, la farine et la poudre de noix. Ajouter les 60 grammes de beurre coupés en dés et à l’aide de vos doigts les mélanger jusqu’à obtenir une consistance sablée.
Dans quatre mini cocottes, versez les reine-claudes rôties en parts égales. Sur le dessus, disposer le crumble à la poudre de noix.
Enfourner jusqu’à ce que le crumble soit doré. Sortir les cocottes du four et les laisser refroidir. Ajouter les amandes effilées
Déguster tièdes ou froids.
Et comment que c’était ?
Le crumble est croquant, la noix et la prune se mariant à merveille. Si vous n’avez pas de poudre de noix, n’hésitez pas à la remplacer par de la poudre d’amandes. Le fait de n’avoir pas mis de sucre sur les prunes n’est pas du tout gênant étant donné que les fruits en contiennent déjà. Voilà une jolie note gourmand pour terminer un déjeuner et de quoi se replonger dans ses souvenirs.
A très vite !
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