La cuisine pour oublier. La cuisine pour méditer. La cuisine pour se retrouver, un check point que nous couvons comme la prunelle de nos yeux. Point d’attentat acceptable sauf celui que nous donnerons nous mêmes en spectacle, dans notre assiette.

La cuisine pour le goût. La cuisine pour se passionner. La cuisine pour se nourrir. Il le faut bien, se nourrir. Sinon, tu n’existes plus. C’est compliqué de se nourrir, parfois. De se nourrir bien, en temps et en heure.  Selon tes besoins, sans trop en faire ou trop peu.

Notre estomac, notre ami en soi. Ou notre ennemi. Celui qui sait ce qui est bon pour lui. Ou pas … quand ton cerveau ou ton coeur te dit le contraire.

Cuisine pour lui rendre grâce. Cuisine pour le punir. De quoi ? De qui ? Ignore le. Sanctifie le. Tu ne pourras rien y changer. C’est lui qui te fait l’honneur de t’envelopper. De t’accueillir dans ton identité. Remercie le.

La cuisine pour le produit. De saison, toujours. Ne bouffe pas des fraises en février, cela est un non sens. Respecte ton monde, celui dans lequel tu vis même s’il fait 14 mètres carrés.

La cuisine pour le partage. Le partage avec autrui. L’altruisme dans son plus bel effet. Un rien dans l’assiette, concocté avec amour peut transformer un être humain. J’aime à le croire. La cuisine comme catalyseur de bien être ou de malentendus. Combien de repas atomisés durant le service du gigot pour cause de parole malvenue, maladroite. De certains sujets tu ne parleras point à table … De l’apocalypse du lancer de la salière tu éviteras. CQFD

La cuisine pour la créativité. L’Art au travers de l’aubergine, de la carotte, du paleron, de la sardine. Un tableau figé dans sa sauce. De la couleur tu donneras. De la texture tu créeras. De l’abstrait au concret tu aboutiras pour magnifier ce que ton palais goûtera. Tu aimeras ou tu vomiras… peu importe. L’émotion passera.

La cuisine pour aimer. Aimer l’Autre. T’aimer Toi. Envers et contre tous, tout. La cuisine comme une bataille que tu livreras. Sang et sueur. Etat de grâce. Don de soi. Sors tes tripes pour que ton coeur exulte et chavire à la première bouchée mâchée, déglutie, ingérée, digérée.

La cuisine pour tendre vers la Lumière. Une renaissance à chaque fois renouvelée. Une bénédiction salvatrice du plat vidé, avalé, léché. Cette impression de plénitude que tu recherches dans leur ventre ou bien le tien. La Lumière qui inonde ta cuisine pour couler dans tes veines.

En fin de compte, l’Amour est là. Tu l’accueilles ou tu le rejettes, le choix t’appartient. Ne compte que le renouveau qu’offre cette cuisine à chaque coup de fourchette donné.

Je vous présente donc: Asperges vertes, poudre d’olives de Kalamata, vinaigrette d’estragon

Pour 4 personnes, il vous faut

12 asperges vertes

¼ citron confit

1 botte d’estragon

200 grammes d’olives de Kalamata

QS huile d’olive

2 CS de vinaigre balsamique blanc

20 grammes de beurre doux

Fleur de Sel

Et comment qu’on fait ?

Préparer la poudre d’olives de Kalamata

Préchauffer le four à 100°

Passer les olives de Kalamata sous l’eau. Bien les sécher à l’aide d’un papier absorbant. Tailler la chair des olives en tout petit morceau. Les déposer sur une plaque allant au four recouverte de papier cuisson. Enfourner pendant 1h30. Au bout de ce laps de temps, laisser sécher en ouvrant la porte du four le temps qu’il se refroidisse complètement. Réserver la poudre d’olives.

Préparer les asperges vertes

Laver les asperges. A l’aide d’un économe les éplucher jusqu’à la base de la sommité. Les blanchir dans une eau bouillante salée 5 minutes. Elles doivent rester croquantes. Les égoutter et les rafraîchir dans de l’eau glacée. Les égoutter à nouveau. Bien les sécher.

Dans une poêle, faire fondre le beurre doux. Quand le beurre devient mousseux, faire revenir les asperges pour qu’elles obtiennent une jolie coloration. Les réserver au chaud pour qu’elles soient tièdes au moment du dressage

Préparer la vinaigrette

Dans un récipient, mélanger fleur de sel et vinaigre de cidre. Laver l’estragon et l’émincer finement. Ajouter l’estragon dans le récipient. Emulsionner avec l’huile d’olive. Rectifier l’assaisonnement selon votre goût.

Le dressage

Au centre d’une assiette, déposer 3 asperges vertes tièdes. Parsemer de poudre d’olives de Kalamata et de vinaigrette à l’estragon. Terminer par des petits cubes de citron confit dont vous aurez enlever la chair au préalable.

Servir bien frais

Et comment que c’était ?

Une entrée fraîche qui vous en contera plus d’une fleurette d’ail des ours qui vous en trouvez. L’asperge verte, cette belle dame longiligne au goût si particulier, subtil. De ce goût qui ne nécessite que peu de choses pour être sublimé. Ici l’estragon pour une pointe d’impertinence.

A très vite !

Crédit Photo: Sandra Hygonnenc

Stylisme: Lyne Clover

Vaisselle: Le Scénographe

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