Tu fais un rêve, n’importe lequel. Celui qui te plaît. Celui que tu faisais lorsque tu étais petit(e). Celui qui te fait kiffer trop sa race. Celui qui te fait sourire lorsque tu te réveilles le matin. Celui qui te fait rire.

Tu fais un rêve, n’importe lequel. On s’en fout, tu t’en fous parce que c’est le tien. Et un rêve, au début cela ne se partage pas. Ton rêve t’appartient parce que c’est toi qui l’a façonné, c’est ton esprit avec tous tes amis que tu as à l’intérieur de ta tête qui l’a modelé. A partir de ta vie, des journées que tu passes, de ton expérience, de tes envies tout simplement. 

Tu fais un rêve, n’importe lequel. Du genre qui te fait avancer, bondir, rebondir. Du genre que tu es sur un ballon sauteur et que tu fais BOING BOING BOING. Du genre que toi la personne à la mèche bien coiffée bah tu te retrouves avec un concept capillaire des plus zarbis (on dit encore « zarbi » en 2016 ?). Ton rêve il te fait devenir « Inspired » (ouais je sais, l’english c’est sympa pour se la péter ou faire passer le fluide … you know what I mean the crayon ? Trop faciiiile !) et grâce à lui t’as l’impression, le sentiment que ta Life peut avoir un sens.

Tu fais un rêve, n’importe lequel. Nous faisons tous des rêves, plus ou moins avouables … je passe sous silence les rêves d’enculeurs de mouches ou autres … Rhooooo ! La digression est aisée. Ces rêves sont le reflet de ce que nous sommes ou le miroir de ce que nous voudrions devenir. A nous d’être assez honnêtes pour s’y confronter et les nourrir. Rappelle toi « BOING BOING BOING » !

Mais qu’en est il de mon cas ? Je fais partie de ces personnes qui se laissent porter par les choses, par les événements à première vue. Je fais face et j’avance sans trop me poser de questions. Je dis souvent que j’agis en totale inconscience. Est-ce que cela laisse la place au rêve ? Plus j’avance dans ma vie perso et dans ma vie d’entrepreneure et plus je me dis que finalement mes rêves je les avais enfouis bien profondément. Ce n’est qu’à coups de pioches (je marche pas mal à la pioche… mais c’est une autre histoire) et de truelles que j’ose mettre des mots sur ces rêves. Ils passent notamment par la cuisine et par mon métier maintenant. Truc de ouf, truc de dingue quand même ! J’ai des rêves matériels comme tout un chacun mais j’aspire plus à des rêves de créativité, d’unité, de paix envers moi-même … toussa toussa quoi. Ce sont sans doute des lieux communs mais c’est ce que je ressens.

Si aujourd’hui je viens de te parler de rêve c’est que lorsque je me suis posée la question du pourquoi du comment du dessert qui va suivre dans quelques minutes (en espérant que je ne t’ai pas perdu(e) à la 2ème ligne de cet article) c’est que ce dessert je l’ai imaginé comme un songe rose bonbon. Pour le coup, je te laisse fermer les yeux et imaginer flotter sur un nuage de fraises au milieu d’un lac de framboises translucides. Pas besoin de drogues dures (la drogue c’est mal) ou juste un verre de bon vin (l’abus d’alcool est dangereux pour la santé … pff … nul) pour te laisser transporté.

Je t’embarque ? Oui ?

Je vous présente donc: Gelée de framboise et sa ganache de fraise, tartare de fraises épicée, éclats de meringue

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Il vous faudra pour 4 personnes

300 grammes de framboises surgelées

3 CS de sucre semoule

1/2 citron jaune

1 feuille de gélatine

120 grammes de purée de fraises

100 grammes + 60 grammes de crème liquide entière

210 grammes de chocolat blanc en pistoles

250 grammes de fraises

Poivre Voatsipériféry (ici de chez Sacré Français – Sélectionneur d’Epices)

Huile d’olive

1 meringue de chez votre pâtissier (ou bien faite maison)

1 barquette de mûres

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Et comment qu’on fait ?

On commence par la ganache montée à la fraise

Faire fondre le chocolat blanc au bain marie. Faire chauffer 100 grammes de crème liquide à petite ébullition. Une fois la crème liquide chaude, la verser en 3 fois sur le chocolat blanc fondu à l’aide d’une maryse. Ajouter la purée de fraises et fouetter. Ajouter les derniers 60 grammes de crème liquide à cet appareil. Fouetter et émulsionner au mixeur plongeant. Recouvrir au contact d’un film alimentaire et garder au frais minimum 3 heures (vous pouvez faire cette étape le matin pour le soir ou la veille pour le lendemain).

La gelée de framboises

Faire ramollir la feuille de gélatine dans de l’eau froide.

Dans une casserole faire chauffer les framboises surgelées.  Passer les framboises dans un tamis afin de ne récupérer que le jus. Remettre dans une casserole et ajouter le sucre et le jus de citron. Essorer la gélatine et la faire fondre à l’aide d’un fouet au jus de framboises bien chaud.

A l’aide d’un verre mesureur par exemple verser un fond de gelée de framboises dans 4 assiettes creuses. Faire prendre au réfrigérateur.

Le tartare de fraises épicé

Laver les fraises et les équeuter. Les tailler en petits dés. Concasser 2 cc de poivre Voatsipériféry et les ajouter au tartare. Ajouter 2 cc d’huile d’olive (ici Première Matière by Alexis Muñoz). Réserver au frais

Le dressage

Sortir la ganache à la fraise du réfrigérateur. A l’aide d’un batteur électrique, monter la ganache comme une chantilly. Mettre la ganache dans une poche à douille.

Sortir les assiettes creuses. Pocher 5 petits dômes de ganache à la fraise tout autour de la gelée. Emietter la meringue et en parsemer l’assiette. Tailler en deux les mûres et les disposer joliment dans l’assiette. Si vous avez des sommités de menthe, en parsemer dans l’assiette pour une note de vert.

Servir de suite !

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Et comment que c’était ?

Comme un rêve ! Le jeu des textures est bien présent entre la gelée, la ganache et la meringue. Le tout est de prendre une cuillerée avec l’ensemble des éléments. De la douceur, du croquant, du craquant, des fruits rouges, de la chaleur, de la fraîcheur. Un rêve j’te dis !

Et tu seras content(e) de savoir que la thématique du rêve s’achève !

Crédit Photos @sandrahygonnenc

- Cook N'Tinem, une expérience culinaire sur-mesure, savoureuse et multi-sensorielle -